Mais... où suis-je ?

Le Barde dans la Machine écrit pour vous des élucubrations sur les mondes imaginaires. Pour faciliter vos choix de lectures, les publications sont regroupées en thèmes :

"Récits", des nouvelles (entières ou par épisodes) qui parlent de SF et de Fantasy. Les récits les plus longs sont publiés par épisodes, puis compilés.
"Contes de la Marche", qui regroupe des récits de Fantasy se déroulant un même univers.
"Lubies", des textes plus courts sur des sujets aléatoires.
"Bouquins", où je vous narre et critique mes derniers lectures.
"Carnets", de brèves observations ou impressions, en quelques paragraphes.

Ivanhoé

Un livre de Walter Scott (1819).

Manuscrit trouvé dans un carton

Parfois, poussé par ses proches, le raconteur d'histoires fait du rangement dans la BardCave. C'est ainsi qu'il est récemment tombé sur deux volumes en format poche, de la collection Folio Junior : le texte intégral d'Ivanhoé, par sir Walter Scott, dans sa traduction du XIXe siècle. Avec illustrations originales à l'intérieur (attention, moustaches) et couverture par John Howe, plus connu pour son travail sur l'œuvre de Tolkien. 

Poussé par la nostalgie et une curiosité malsaine (vais-je le trouver nul ?), j’ai donc relu Ivanhoé, comme un gosse.

L'histoire

Cela peut surprendre, mais un résumé s'impose. Si l'idée générale est bien connue, certains éléments du roman ont été laissés de côté par les adaptations ultérieures, sans parler de la confusion toujours possible avec les nombreuses versions de Robin des Bois produites à l'écrit et sur les écrans. L’intrigue originale est plus riche que je m’en souvenais (et vous aussi sans doute, tout cultivés que vous êtes). Ainsi à la moitié de l'ouvrage, l'intérêt se ravive, le cours des événements devient moins facilement prévisible, même si on connait dans les grandes lignes la manière dont tout finira.

Allez, on s'y met.

Angleterre divisée

Wilfrid d'Ivanhoé est le fils du baron Cédric de Rotherwood, dit le Saxon, un nobliaud nationaliste anti-normand ; il a été deshérité par son père pour s’être mis au service du roi Richard qu’il a suivi en croisade. Quand l'histoire commence, il revient au foyer dans l'anonymat d’un pèlerin encapuchonné, tel Ulysse, et assiste à la visite d'un templier de haut rang, intrigant, débauché et libre penseur, Briand de Bois-Guilbert. Ce dernier est aussi un combattant hors pair, au tempérament colérique et passionné, qui a déjà affronté Ivanhoé en terre sainte : bref, le parfait méchant de l'histoire. 

Lors de ce dîner, la jeune femme à qui Briand fait de l’oeil au mépris de ses voeux est la pupille de Cédric, la belle Rowena, saxone de haute lignée que son tuteur destine à épouser son ami Athelstane de Coningsburgh, dernier descendant des anciens rois d’Angleterre, pour refonder une dynastie locale et contester les droits des rois normands. Rowena se voit plutôt mariée à Ivanhoé, qui n'attend que ça, mais il leur faudra bien les deux tomes avant d'y arriver.

Bois-Guilbert (que nous appellerons familièrement Briand), comme tous les personnages les plus répugnants de l'histoire, fait partie de la coterie du prince Jean, dont nous savons tous qu'il profite de l'absence de son frère pour tenter d’usurper le trône.

Le tournoi des chevaliers masqués

Les choses se précipitent au tournoi d'Ashby, tenu en l’honneur du prince Jean. Ivanhoé y joue sous pseudo, le visage dissimulé sous son heaume. Le premier jour, il humilie les templiers à la joute, en particulier Briand ; dans la mêlée du lendemain, il leur remet une tournée, cette fois-ci avec le renfort d'un autre chevalier anonyme, surnommé le Noir Fainéant pour son style très relax. Il termine la mêlée blessé, tombe inconscient après avoir révélé son visage. Stupeur, etc. Puis Rebecca – la fille de l'usurier juif qui l'a financé – le recueille et le soigne (une côte cassée ?). Elle est très belle, et tombe derechef amoureuse d'Ivanhoé que l’on imagine dans une cotte de mailles plutôt moulante.

Félonie, embuscade et siège

Pendant qu’Ivanhoé commence une longue convalescence – il va passer le reste du bouquin au doliprane – le Noir Fainéant, alias Richard Coeur de Lion, se balade en forêt et s'encanaille avec les hors-la-loi, menés par un moine louche (Tuck) et un certain Locksley – on t'a reconnu, Robin. Cela va bientôt servir, car pendant ce temps, Briand et un autre moustachu dépravé montent une embuscade déguisés en brigands, visant à capturer Rowena et à la séduire ; une approche de drague apparemment classique à l'époque. Suite à quelques rencontres fortuites sur les routes, ils ramènent aussi dans leur filet Cédric, Athelstane, Rebecca et son père Isaac d'York, ainsi qu’Ivanhoé qui faisait une inhalation incognito sous un dais fourni par sa soignante (une pneumonie ?). Tout ce petit monde est mis sous clef à Torquilstone, forteresse de Reginald Front-de-Bœuf le bien nommé. Si vous vous demandiez, ce n’est pas un des gentils de l’histoire.

Là-dessus les méchants s’activent, et que je te demande rançon, et que je te fais le joli cœur auprès des dames ; Briand s'entiche de Rebecca, une folie qui lui sera fatale. 

Alerté par le bouffon Wamba qui a échappé à l’embuscade, Richard déboule avec moults archers en vert, prend la tête du siège et organise une habile substitution où Wamba prend la place de Cédric. Pendant ce temps, la dernière descendante des seigneurs saxons du lieu, où elle fait office de vieille servante, prend enfin sa vengeance et fait tout flamber pendant le dernier assaut, ce qui donne lieu à des scènes très cinématographiques avec incendie, enlèvement à cheval (ça c’est Briand qui part avec Rebecca) et bien sûr beaucoup de flèches tirées sur les remparts. À part quelques dizaines de de figurants normands, la seule victime notable à déplorer est le glouton Athelstane qui s’est fait briser le crâne (du moins le croit-on) dans un assaut irréfléchi, apparemment poussé par la faim.

Enterrement et résurrection

Cette bataille est le point haut du (film) livre ; à partir de là Scott nous livre une série de résolutions successives, et le seul vrai suspense sera le sort de Rebecca qui va au-devant de gros ennuis.

Quelques survivants du siège vont prévenir le prince Jean, qui se souille quasiment quand il apprend que son frère est de retour – ce qui en dit long sur les torgnoles que Richard a dû coller à son petit frère quand ils étaient enfants. Mais c'est sans conséquence, car les gentils hors-la-loi sauvent Richard de l'embuscade tendue en pleine forêt à l’instigation de Jean.

Il assiste ensuite à l'enterrement d’Athelstane, interrompu quand on se rend compte que le saxon n’était qu’inconscient – c’est la scène comique du livre. Assagi par son séjour en suaire, il renonce à la fois à sa prétention au trône d’Angleterre et à Rowena, tel un deus ex machina amateur de venaisons. Cela donne aussi l’occasion à Cédric de pardonner Ivanhoé, qui s’est joint à la cérémonie alors qu’il a toujours la goutte au nez et une bouillotte sur la tête (la grippe?).

Procès et jugement final

Mais voici qu’une mauvaise nouvelle leur arrive : à la forteresse des templiers, le Grand Maitre de l’ordre a débarqué et s’est outragé de la débauche qui y règne. En particulier, Briand a installé Rebecca dans les murs, alors qu’aucune femme n’est censée partager la vie des templiers. Le Grand Maître prend les mesures qui s’imposent et traduit immédiatement... Rebecca en justice, car c’est forcément elle qui est la cause de tout cela ! Elle soigne les gens, elle est juive, c’est donc une sorcière, elle a envoûté de désir l’innocent templier, ce n’est pas du tout parce qu’il pense avec son membre. On voit bien que le Grand Maître n’a pas assisté à leurs discussions, où elle mettait à Briand des vents d’une rare violence.

En désespoir de cause face à des esprits aussi obtus, Rebecca fait appel au jugement de dieu ; un champion, si elle en trouve un, pourra la représenter contre celui du temple qui n’est bien sûr autre que... ce bon Briand, désigné par le Grand Maître qui a décidément beaucoup d'humour. Briand a semble-t-il une idée derrière la tête pour fuir avec Rebecca, mais devient de plus en plus sombre et torturé. Et quand c’est Ivanhoé qui arrive, encore en train de tousser et de se moucher (une mauvaise bronchite ?), ça complique encore les choses car le gentil Wilfrid lui lance un défi à la limite d’humiliation, où il lui rappelle toutes les fois où il a déjà triomphé de lui. Tout est dit, chacun enfourche son cheval, empoigne sa lance, et au premier choc les deux tombent, Ivanhoé parce qu’il est encore bien mal en point (un lumbago peut-être ?), et Briand parce qu’il a totalement disjoncté. Selon les mots de l’auteur, ses passions violentes et contradictoires l’ont terrassé (ah, le XIXe siècle), aujourd’hui on parlerait plutôt de syntax error. 

Épilogue

Après ce jugement gagné à la loyale, Richard débarque en force et fait pendre les félons, à défaut de se résoudre à punir son frère.

La fin met en scène à la fois les retrouvailles des héros, un mariage, et la réconciliation des Saxons et Normands, fusionnant histoires personnelles et Histoire de l’Angleterre.

Narration à l'ancienne

Lire Walter Scott en 2016 n’est pas une entreprise anodine, et la traduction quelque peu datée n’aide pas. Que ce soit par le rythme, la construction du récit, ou l'expression et le style, le livre nous plonge dans une autre époque du roman – pas le Moyen Âge mais plutôt le XIXe siècle romantique. Le propos initial de l'auteur ne nous est accessible qu'à travers cette couche historique supplémentaire, décalage accentué par une conception du Moyen-Âge qui appartient elle aussi à une autre époque.

Si le style est la première chose à laquelle on s'arrête, le mode de narration m'a le plus frappé. Là où les récits modernes collent plus ou moins rigoureusement à un système de points de vue, Scott pratique la logique d'un conte où le narrateur apparaît régulièrement pourtant faire part de ses remarques aux lecteurs, rassemblés autour de lui pour la veillée. Cela va d’incises rapides à de véritables digressions historiques, en passant par des explications qui anticipent le destin des personnages principaux. Même si ce genre d'interventions peuvent freiner la dynamique et l'immersion dans un récit, parfois je me suis pris à regretter que personne ne s'essaye plus à cette façon archaïsante.

Un petit « plus » fort sympathique : chaque chapitre commence par une citation, choisie pour illustrer les personnages ou les événements qui vont suivre. Cela peut créer un appétit pour ce qui va suivre, mais parfois cela le déflore aussi. Cette gestion des effets de suspense préfigure les efforts des auteurs modernes pour produire des page-turners, des cliffhangers et autres dispositifs aux noms anglais, mais en l’occurrence cela prend moins d’importance, puisque l’histoire est déjà un classique. Se demander si Ivanhoé va vaincre Bois-Guilbert, cela équivaut à douter qu'Ulysse reviendra jamais en Ithaque.

Anglais-Saxons contre Français-Normands, ou roman national

Écrit peu après l'époque napoléonienne, le roman se prête bien à un décodage : la domination des Normands (francophones) sur l'Angleterre saxonne, métaphore de l'hégémonie impériale française. Cette instrumentalisation n’est pas sans évoquer d’autres ouvrages ultérieurs sur l’époque, mettant en jeu la relation de l’Angleterre et de l’Europe, qui ont déjà été chroniqués ici.

Le récit regorge d'oppositions entre les manières des conquérants, leurs vêtements, leurs armes, leur langage, leur architecture... Généralement, les Saxons sont frugaux mais solides et fiables (un peu à l'image idéalisée des anciens romains), là où les Normands montrent tous les signes de la décadence et de l'excès de raffinements – c’est faire beaucoup de crédit au cidre et au calva, mais passons.

Aujourd’hui, ce tableau d’une langue et culture anglaises menacées par la suprématie française peut faire sourire tant la situation s’est inversée. Mais la réalité en est attestée : après la bataille de Hastings, la domination des Normands s'est exercée à tous les niveaux de la société, à la fois par le remplacement des élites, le changement de la langue de cour, mais aussi par l'instauration d'un système seigneurial à la française en lieu et place de l'ancien ordre social anglo-saxon avec ses thanes, yeomen, etc. Les historiens, apparemment, discutent encore de ce qui restait de ce traumatisme collectif à l’époque de Richard Coeur de Lion.

Mais cette première lecture du propos de l’auteur cède progressivement la place à un roman national qui met en scène la constitution de l’identité anglaise, de sa culture et de sa langue à partir de ces deux composantes opposées. La vision critique des peuples Saxon et Normand s’effacent derrière une complémentarité qui me rappelle le « destin manifeste » à l’américaine : une fois réunis, le monde leur appartiendra ! God Save The Queen, etc. Scott annonce déjà l'époque victorienne.

En ce sens Ivanhoé, Saxon acculturé, mérite sa place dans le titre en tant que symbole de cette fusion de peuples ; dommage qu’il passe tout le livre sur son lit de douleur, quel exemple pour la jeunesse.

Moyen-âge romantique

Déjà à l’époque de la publication d’Ivanhoé, Walter Scott a été accusé de privilégier l’ambiance sur la vraisemblance, de peindre une époque qu’il connaissait mal – il était alors plus connu pour ses romans historiques écossais situés dans un passé récent.

Et oui, c’est vrai, on peut ricaner doucement devant certains clichés :

  • Le chevalier sous pseudo, mystérieux et super-fort qui ratatine tout le monde – il n’y en pas pas un mais bien deux dans le seul tournoi d’Ashby !
  • L’idée du chevalier errant à la recherche de l’Aventure, qui évoque plus les romans courtois qu’une réalité où errer servait à trouver un emploi plutôt qu’une cause.
  • Les gentils hors-la-loi, tous habillés en vert (j’avoue, j’ai pensé à Errol Flynn), des bons gars loyaux et tout, même s’ils sont un peu canailles.
  • Les mœurs rudes des Saxons, qui en tant que Vieux de la Vieille (TM) et Habitants Originaux du Pays, en remontrent à tout le monde dans le genre velu et cuir (bande de tapettes!). On oublie un peu facilement qu’ils avaient eux-même évincé d’autres habitants originaux, mais nous ne sommes pas là pour jouer à Britannia.

Au crédit de l'auteur, sans doute certains de ces clichés sont-ils nés avec ce livre et ses multiples adaptations cinématographiques.

Pour l'anecdote, on notera qu’au tournoi d’Ashby, Ivanhoé se fait appeler El Desdichado ("le déshérité" en espagnol), nom qui sera repris par Gérard de Nerval dans son fameux poème 25 ans plus tard. 

Ou pas si romantique que ça

J'avoue, j'ai attaqué ce livre avec l'idée que j'allais me gausser à tous les coins de page d’une conception idéalisée, voire naïve de l'époque médiévale. Mais si les notations pittoresques abondent, souvent le propos était plus nuancé. Même si j'ai parfois gloussé.

Richard Cœur de Lion, héros chevaleresque ou roi irresponsable ?

En fin de compte, le livre conte les aventures de Richard, bien plus que celles de Wilfrid d'Ivanhoe lui-même. D’ailleurs ce fait est « corrigé » dans le Ivanhoé de 1953 avec Robert Taylor et Liz Taylor, où le roi n’arrive qu’en fin de film. Pour central que soit Coeur de Lion, Walter Scott n'est pas toujours complaisant avec lui. Dans quelques paragraphes où il s'exprime à son compte propre, il nous expose clairement pourquoi :

Ce roi au coeur de lion réalisait en grande partie le type brillant, mais inutile, d'un chevalier de roman, et la gloire personnelle uniquement due à ses exploits flattait bien plus son imagination enthousiaste que celle dont une ferme et sage politique aurait illustré son nom. Qu'en advint-il ? Son règne fut semblable au cours d'un météore éblouissant et rapide, qui fend les plaines du ciel en répandant à flots une lumière sinistre et vaine, presque aussitôt engloutie dans la profondeur des ténèbres. Ses prouesses chevaleresques fournirent de nouveaux sujets aux ménestrels et aux troubadours, mais son pays n'en retira aucun de ces solides avantages dont l'histoire aime à se souvenir et qu'elle propose en exemple à la postérité.

De même, Walter Scott rappelle plusieurs fois le risque qu'on prend à devenir trop familier avec un souverain, alors même que ce dernier plaisante. Coeur de Lion n'est pas juste un héros chevaleresque, il est un danger potentiel pour ceux qui le côtoient. De plus, ses promesses de réparations sont vaines et Scott ne se prive pas de nous le dire, évoquant sa mort prématurée et la trahison fatale qui attend aussi Robin. Cela donne une note amère à ce qui s’annonçait comme un Happy Ending assez plat.

Des Saxons pas si fins

Malgré toute la nostalgie dont Scott imprègne son récit, ses principaux personnages saxons sont un héritier mou et glouton, et un baronnet irascible et incapable de mener une troupe par lui-même. Leurs mœurs sont frustes, leurs arts grossiers, et finalement il n'est pas loin de justifier la défaite saxonne par leur infériorité générale face aux Normands. On mettra dans une catégorie à part Ivanhoé, favori du roi, chevalier au plein sens du terme, membre d'une nouvelle aristocratie « normandisée ».

Les juifs au moyen-âge

Ici mon impression est mélangée. Dans son discours, Walter Scott souligne régulièrement l'injustice du sort des juifs et la cruauté des traitements auxquels ils étaient soumis. Il le fait exprimer avec une éloquence particulière par Rebecca lors de son procès, et en cela il est sans doute plus moderne que beaucoup de ses contemporains. Pourtant, certains personnages perpétuent les stéréotypes racistes de l'époque : en particulier Isaac d'York, qui présente tous les traits de l'usurier juif de caricature. Scott met parfois dans la bouche d'autres héros (notamment Locksley / Robin Hood) une haine et un mépris d'une violence surprenante. J'ai soupçonné un décalage entre une visible intention de justice, et les préjugés persistants où l'auteur lui-même serait pris.

Avis

C'était une expérience intéressante, mais pas au point de vous exhorter à ouvrir Ivanhoé à la place de vos emplettes de la dernière rentrée littéraire, ou du bouquin de fantasy ou SF que vous avez acheté compulsivement.

En littérature comme en cinéma, j’observe une course aux armements dans le rythme, l'intensité, l’immersion. Regarder de vieux films d’action crée souvent une impression de lenteur, comparé au montage nerveux, aux cascades millimétrées et aux dialogues ultra-condensés de leurs successeurs. De même, un roman actuel de fantasy ou d’aventures historiques plonge bien plus énergiquement son lecteur dans le flux du récit, même si la littérature est moins esclave du temps que le film – il suffit de voir la taille moyenne des livres pour s’en convaincre.

De temps en temps, ça fait du bien de prendre son temps, de se poser dans une histoire, un monde, de bourrer le fourneau d'herbe à pipe et de faire des ronds de fumée.

Tiens, je vais me relire le début du Seigneur des Anneaux. 

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